Parapente 2018

Publié le par Animation MCPA

Louise en vol, 2018

Louise en vol, 2018

La sortie parapente est prévue pour ce Mardi 10 Juillet 2018.

L'occasion de proposer un petit teasing à travers 2 textes de nos résidents, Maurice Demeure et André Borron, écrits lors de participations précédentes

Maurice Demeure, Connaissez vous le parapente ?, Octobre 2015

« Ce drôle d'engin est un des tard-venus parmi tous ceux qui permettent de jouer avec l'air, avec les vents.

Une grande corolle d'une vingtaine de mètres se déploie lorsque le pratiquant qui lui est relié par une série de filins s'élance sur la pente qu'il lâche au moment où la structure s'est gonflée. Grâce à ces liens on peut guider l'ensemble, virer à droite, virer à gauche, monter ou descendre.

Saint- Hilaire du Touvet possède une grande prairie d'où partent les parapentistes : 700 métres au dessus de la vallée du Grésivaudan où ils vont atterrir dans un espace dédié.

 

Ce jeudi 1er octobre 2015 nous sommes quatre de la MCPA à participer aux vols.

Trois habitués chevronnés et un néophyte auteur de ces lignes.

Nous atteignons Lumbin à dix heures du matin. Là nous attendent le minicar de l'école de pilotage et trois moniteurs.

Une route aux innombrables lacets nous conduit à Saint Hilaire du Touvet.

Le soleil rayonne et de petits fanions flottant au vent nous indiquent que celui ci nous est favorable, soufflant face à nous.

Si le temps est beau en altitude, par contre en dessous de nous un épais brouillard emplit la vallée, ne permettant pas de distinguer le fond de celle ci.

Nous nous installons dans des fauteuils pliants, attendant d'être pris en charge par les moniteurs. Et l'attente fut longue.

Louise Hitzel fut la première à prendre place sur une structure, munie de petits XXX et à laquelle plusieurs intervenants la fixèrent solidement. Travail long et minutieux.

J'avais vu sur ma tablette tactile un reportage réalisé quelques années plus tôt et dans lequel Louise apparaissait et j'avais pu apprécier le sprint de départ auquel s'associent plusieurs moniteurs.

L’envol se fit sans problème.

Jack Muir suit. La préparation du vol est plus aisée et pour lui aussi, l'envol.

Restaient Odette Boverod Sogno et moi.

Une nuée de parapentistes parmi lesquels une seule femme envahit les lieux et à tour de rôle ils s'élancent, certains montent très haut.

Peu à peu le brouillard se dissipe et quand vint le tour d'Odette Boverod, il n'était plus qu'un souvenir.

A son tour elle prend l'air et vogue au dessus de la vallée.

Il y a plus de deux heures que j'attends quand je m'installe dans la structure sur laquelle j'étends les jambes. Damien, qui m'a tenu compagnie jusqu'alors me fait revêtir mon anorak et m 'emmitoufle dans une écharpe de laine. Un casque me permet de chausser mes lunettes en toute sécurité, ce qui m'avait fort préoccupé ne sachant si je pourrai les conserver pendant le vol.

Serge, le moniteur qui doit me piloter arbore la cinquantaine, les tempes grisonnantes.

Il me propose de prendre en charge une caméra fixée à l’extrémité d'une longue tige.
L'instant du départ est arrivé. Lise me photographie.

Je suis comme emprisonné, lié à Serge, jambes et corps munis de plusieurs sangles, seuls mes bras sont libres.

Tirant, poussant mon siège, deux ou trois personnes dont Damien aident Serge et en une vingtaine de mètres nous prenons notre envol.

Naïvement, je m'étais figuré que nous  descendrions immédiatement et que nous glisserions paisiblement sur les ailes du vent.

Il n'en est rien. Serge fait cabrer la structure ce qui nous fait monter.

Loin au dessous de nous broutaient de paisibles vaches, allions nous rejoindre les vaches ?

Plusieurs à coups à droite et à gauche réoriente le parapente au dessus de la prairie d'où nous nous  étions envolés.

A deux reprises nous saluons  ainsi les collègues de serge.

Plusieurs fois Serge me demande si j'ai mal au cœur. Je réponds négativement mais j'encaisse les brusques ascensions et les virages à angles droit.

Sur la gauche Serge me fait remarquer le Mont Blanc.

Après nous être rapprochés à plusieurs reprises de la falaise et survolé d'épaisses forêts nous prenons le chemin de la descente.
Tout cela évoquait pour moi mon survol du Grand Canyon du Colorado en hélicoptère... c'était en 1988.

Je me retrouve en position verticale. Serge me fait découvrir la vallée . Au fur et à mesure que nous descendons les maisons grossissent. D'innombrables taches bleues signalent la présence de piscines.

Les champs rectilignes grandissent et bientôt nous arrivons à proximité de l'aire atterrissage où nous nous posons en cahotant sur le terrain herbeux

Nathalie venait à notre rencontre et aidait à me désincarcérer.

Le vol avait duré près d'une demi heure.

Un pique nique nous attend devant l'école de parapente où s'entassent les grands sacs contenant les corolles

Mais je n'étais pas le dernier ni le seul néophyte. Un peu plus tard atterrit Samira qui s'était décidée à l'ultime moment.

Le vol que je venais d'effectuer m'avait permis d'apprécier la remarquable habileté de Serge à gouverner son parapente et à prendre en charge des amateurs.

Grâce à lui j'avais pu vivre ces moments où dans l'espace l'homme se sent comme un oiseau.»

Mr. Demeure, paré au décollage, session Juin 2017

Mr. Demeure, paré au décollage, session Juin 2017

André Borron, Vol, 2017

 

« Voler dans les airs comme un oiseau.

Le mythe d’Icare.

Se hisser par-dessus les nuages.

Un ciel aux mille peintures,

Des oiseaux qui scintillent au firmament. »

 

Souvent spectateur, André n'ose pas sauter en parapente. Peut-être un jour franchira-t-il le pas ?

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